Gestion efficace des maladies
Les attaques de maladies par des champignons, des bactéries, des virus et des nématodes sont l’une des causes des faibles rendements de la production de sorgho. Les quatre maladies les plus dommageables pour l’économie du sorgho sont la pourriture des tiges, l’anthracnose, les charbons et le mildiou.
La pourriture des tiges (Fusarium spp.) provoque la mort prématurée des plantes et la pourriture des racines. Les tissus des tiges infectées deviennent rouge foncé. Cette maladie est favorisée par un stress physiologique, une humidité abondante et des températures modérées pendant la période de remplissage du grain. Les champignons de pourriture des tiges envahissent rapidement les plantes et digèrent la structure restante des tiges, ce qui entraîne finalement la verse des plantes. L’utilisation de cultivars résistants, une bonne rotation des cultures et un bon espacement des plantes sont efficaces pour contrôler la pourriture des tiges.
L’anthracnose (Colletotrichum graminicola) provoque des décolorations orange, rouges ou noir-violet sur les feuilles, qui sont petites, de forme circulaire ou elliptique. La maladie est fréquente dans les climats chauds et humides et se manifeste dans les régions où une forte humidité alterne avec des périodes relativement sèches. Il est possible de lutter contre la maladie en utilisant des variétés résistantes (hybrides), en cultivant le sorgho en rotation avec des non-céréales, de préférence des légumineuses, et en encourageant la décomposition rapide des résidus de culture après la récolte.
Le charbon (Sporisorium sorghi). Les plantes malades présentent des grains individuels qui sont remplacés par des sores de charbon blanchâtres à gris ou bruns. Les semences fortement contaminées peuvent prendre une couleur gris-noir, en particulier dans les sorghos à semences blanches. Le champignon survit rarement dans le sol entre les saisons de culture, c’est pourquoi une rotation adéquate permet de lutter efficacement contre le charbon. Le sorgho ne peut être infesté par le charbon que lorsque les graines sont infestées par des spores en suspension dans l’air au moment de la récolte ou dans le sol avant l’émergence des plantules. Le traitement des semences à l’eau chaude permet de réduire la maladie. Les cultivars de sorgho tolérants sont moins sensibles. Les mesures de lutte culturale comprennent une bonne rotation des cultures et l’élimination des panicules infectées.
Le mildiou (Peronosclerospora sorghi). Cette maladie peut provoquer de graves pertes de rendement dans le sorgho (et le maïs). Elle affecte la plante à presque tous les stades. L’infection se traduit par des bandes vertes et blanches vives sur les feuilles et les têtes qui sont partiellement ou complètement stériles. Les principales sources d’infection sont les spores qui survivent dans le sol et les spores aéroportées provenant de plantes infectées. Une forte densité de plantes et des pluies après la plantation favorisent le développement de la maladie. La maladie n’est pas transmise par les semences, à condition qu’elles soient correctement séchées et stockées. Une bonne rotation des cultures est une mesure culturale efficace, mais nécessite une pause d’au moins 3 ans entre deux cultures de sorgho ou de maïs pour éviter l’apport de nouvelles spores dans le sol. Il existe des cultivars résistants. Un fongicide naturel appliqué en traitement des semences ou en pulvérisation foliaire préventive permet de lutter plus efficacement.
Groupe de travail/visite de terrain : Gestion des ravageurs dans la production de sorgho
Organisez une visite sur le terrain dans des champs de sorgho sélectionnés, et identifiez avec les agriculteurs tous les signes observables de problèmes de ravageurs. Demandez aux agriculteurs s'ils sont familiers avec ces signes de nuisibles et s'ils ont surveillé les attaques des nuisibles. Discutez des mesures préventives et culturelles possibles pour lutter contre les ravageurs.
Groupe de travail/visite de terrain : Gestion des maladies dans la production de sorgho
Organisez une visite sur le terrain dans des champs de sorgho sélectionnés et identifiez avec les agriculteurs tous les signes observables de problèmes de maladie. Demandez aux agriculteurs s'ils connaissent les signes d'infection par les maladies et s'ils ont surveillé le moment où les maladies attaquent. Discutez des possibilités de gestion des maladies.