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Bon empoissonnement de l’étang

En fonction des ressources alimentaires disponibles, une densité de 2 à 4 poissons par m² de bassin est appropriée, avec un ratio sexuel d’un mâle pour 4 à 5 femelles. Les poissons mâles doivent peser 200 à 300 grammes, les femelles 700 grammes ou plus.

Chez la plupart des espèces d’Oreochromis, les mâles deviennent plus gros plus rapidement que les femelles. C’est une des raisons pour lesquelles il est recommandé de travailler avec un seul sexe par bassin. Une autre raison est que les populations mixtes se propagent très tôt dans le bassin, ce qui entraîne ce qu’on appelle un étourdissement de la production. Les juvéniles et les alevins se disputeront la nourriture avec les poissons adultes, ce qui donnera des poissons beaucoup plus petits. Si l’on n’élève que des mâles, les femelles sont soit éliminées après sexage, soit élevées séparément dans un autre bassin.

Dans l’élevage biologique en étang, il existe deux possibilités pour obtenir des taux très élevés d’un seul sexe :

  • La première consiste à croiser deux espèces de tilapias différentes pour obtenir des hybrides. Si l’on utilise une espèce particulière, la progéniture peut être composée jusqu’à 100 % de mâles. Un exemple est l’accouplement de la femelle Oreochromis mossambicus avec le mâle Oreochromis urolepis hornorum pour obtenir ce que l’on appelle un hybride Malacca.
  • La deuxième possibilité est la sélection manuelle des alevins en vérifiant leur papille génitale, lorsque les poissons ont une taille d’environ 10 cm. À cette taille, le tilapia du Nil peut être différencié sur la base de la papille génitale. Cette méthode demande beaucoup de travail et une certaine expérience, mais elle présente l’avantage que l’agriculteur n’a pas besoin de garder de stock de géniteurs de différentes espèces.

Si la production de poissons d’élevage repose sur des alevins achetés dans des écloseries, l’agriculteur doit s’assurer que les tilapias (en particulier les espèces Oreochromis) n’ont pas reçu d’hormones. Le traitement hormonal n’est pas autorisé en agriculture biologique certifiée. Les hormones sont généralement administrées pour produire des poissons mâles uniquement, car les poissons mâles, en particulier chez les tilapias, ont tendance à devenir plus gros plus rapidement que les femelles. Si l’agriculteur ne peut pas acheter d’alevins d’un seul genre dont il est garanti qu’ils n’ont pas reçu de traitement hormonal dans le passé, il devra acheter des poissons mâles et femelles ou faire son propre élevage.

Une bonne façon de contrôler les juvéniles indésirables dans l’étang est d’y mettre quelques poissons prédateurs (par exemple, le poisson‑chat africain Clarias gariepinus ou le poisson à tête de serpent Ophiocephalus spp.). Le poisson prédateur ne doit pas être plus grand que le double de la taille du plus petit tilapia. Les poissons prédateurs ne doivent pas représenter plus de 5 % de l’ensemble du stock de poissons d’un étang. Par exemple : si l’agriculteur dispose d’un « étang standard » de 100 m² (10 m x 10 m), il peut le peupler de 200 à 400 poissons au début, en fonction de la disponibilité de la nourriture extérieure. Cela signifie qu’avec une faible densité de peuplement (avec peu ou pas d’alimentation externe), il peut mettre 190 tilapias de 10 à 12 cm et 10 poissons‑chats ou poissons à tête de serpent d’environ 20 cm dans l’étang, ou 380 tilapias et 20 poissons prédateurs, s’il choisit d’avoir une densité de peuplement élevée (et a la possibilité d’une alimentation externe suffisante).

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