Introduction et défis

Le millet est considéré comme la sixième céréale la plus importante au monde. C’est une culture céréalière robuste et un aliment de base important des tropiques semi-arides africains. Il est principalement cultivé pour l’alimentation (farine transformée en produits fermentés et non fermentés), mais aussi pour la fabrication de la bière et l’alimentation animale. Neuf espèces sont communes en Afrique subsaharienne, mais seules quatre sont cultivées à une échelle significative : le millet perlé ou chandelle (Pennisetum glaucum), l’éleusine (Eleusine coracana), le teff (Eragrostis teff) et le fonio (Digitaria exilis et Digitaria iburua). Le millet perlé est de loin le plus important, en termes de superficie cultivée, en raison de son potentiel de rendement élevé en cas de sécheresse et de stress thermique. L’éleusine est également courante en Afrique orientale et australe, le fonio uniquement en Afrique occidentale, tandis que le teff n’est cultivé que dans les régions sèches de moyenne altitude d’Éthiopie, où il représente environ 25 % de la production céréalière nationale totale.

Le millet est connu pour sa très grande adaptabilité à différentes conditions de culture et sa tolérance aux périodes de sécheresse, à la sécheresse et à la chaleur. Il est surtout cultivé dans les régions où les précipitations sont faibles et irrégulières, et où d’autres cultures comme le maïs ou le sorgho ont échoué, car il a un grand potentiel pour éviter la faim et/ou la famine dans les climats rudes. À mesure que le monde devient plus sec et plus chaud, le millet pourrait prendre de l’importance en tant que culture alimentaire de base. Cela est d’autant plus vrai en Afrique où les niveaux de désertification augmentent et menacent la sécurité alimentaire.

Le millet perlé contient plus de protéines et de minéraux que la plupart des autres céréales. Il contient plus de trois fois plus de fer que le maïs, ce qui en ferait un composé alimentaire important, notamment en raison de la forte prévalence de la déficience en fer chez de nombreuses populations en Afrique, en particulier chez les femmes. Comparé au sorgho, le millet perlé aurait également de meilleures propriétés de digestibilité. En raison de ses propriétés nutritionnelles élevées, le millet perlé est utilisé pour préparer certains aliments de sevrage traditionnels.

Les principaux défis de la production de millet en Afrique sont la baisse des rendements, qui est principalement due à des saisons des pluies courtes et peu fiables avec des périodes de sécheresse fréquentes, des sécheresses, une baisse de la fertilité des sols et une mauvaise gestion des cultures. Les rendements du millet varient entre 500 et 1500 kg par hectare, mais peuvent être aussi bas que 150 kg par hectare. Ces faibles rendements sont en partie dus au faible indice de récolte de la culture (moins de 20 %), mais aussi au fait que le millet est principalement cultivé sur des sols pauvres avec peu ou pas d’intrants. Cependant, si la fertilité du sol est adéquate et que la quantité de pluie requise est reçue (ou que l’irrigation est appliquée), le millet peut atteindre 3000 kg par hectare ou plus. D’autres rapports suggèrent également que la production de millet est en déclin en raison du passage des agriculteurs (et des consommateurs) à d’autres céréales telles que le maïs en raison des difficultés associées à la transformation des grains de millet (par exemple le décorticage selon les méthodes traditionnelles), de la préférence gustative. Certains pensent également que ce déclin est en partie dû au soutien généralement inadéquat apporté à la promotion du millet du point de vue de la recherche et des politiques dans de nombreux pays africains.

Le millet est considéré comme une culture qui a moins de problèmes de parasites et de maladies que la plupart des autres céréales ; cependant, des maladies et des attaques de parasites dévastatrices peuvent également se produire, comme cela est expliqué dans les sections suivantes.