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Introduction

Le café est un produit de base important sur le marché mondial. En Afrique, il est cultivé dans de nombreux pays subsahariens, principalement par des petits exploitants. Bien quʼil existe de nombreuses espèces de café, la production commerciale est principalement basée sur Coffea arabica et Coffea canephora, communément appelées respectivement café arabica et café robusta. Lʼarabica pousse mieux à haute altitude, tandis que le robusta est plus adapté aux plaines chaudes et humides.

Défis courants de la production de café en Afrique

La production de café dans la plupart des grands pays africains producteurs est en déclin. La baisse de la productivité a été attribuée à une série de facteurs, principalement liés à la production, notamment les suivants :

  • Faibles rendements - La majeure partie du café provient de caféières très vieilles et mal gérées. Le café étant une culture vivace qui peut produire des fèves pendant de nombreuses années, la plupart des agriculteurs le laissent pousser librement et ne sʼen soucient quʼau moment de la récolte. Les caféiers âgés et mal entretenus ont généralement un potentiel de production réduit.

  • Diminution de la fertilité du sol - La plupart des agriculteurs laissent les plants de café pousser naturellement et ne leur accordent pas beaucoup dʼattention. Ils récoltent le café chaque saison, mais nʼajoutent aucun élément nutritif essentiel à la fertilité du sol. Après dépulpage par voie humide, les parches de café sont utilisées pour fertiliser des parcelles où sont cultivées des plantes annuelles (dans le traitement par voie sèche, les parches sont vendues avec le café). Par conséquent, le sol est constamment surexploité et sa fertilité continue de diminuer.

  • Érosion du sol - Lʼérosion du sol est plus fréquente dans les systèmes de culture de lʼarabica à haute altitude. Cʼest également un problème dans les systèmes de culture du robusta sur les terrains en pente. En lʼabsence de mesures de lutte contre lʼérosion, lʼeau qui ruisselle des régions montagneuses entraîne la couche arable, riche en nutriments, vers les plaines.  Lʼabsence de mesures appropriées de lutte contre lʼérosion favorise la dégradation des sols et diminue la productivité.

  • Utilisation de matériel de plantation de mauvaise qualité - Le café est généralement considéré comme une culture secondaire et bénéficie de très peu dʼattention. De nombreux agriculteurs utilisent les plantules provenant des cerises tombées des caféiers comme matériel de plantation. Cette pratique a un impact négatif sur la qualité des plantules transplantées et finalement des caféiers.

  • Ravageurs et maladies - Les larves du scolyte des baies du caféier (Hypothanemus hampei), qui se nourrissent des fèves de café, peuvent être à lʼorigine dʼune perte totale de rendement. La trachéomycose du caféier, causé par le champignon Fusarium xylarioides, est une menace majeure pour la filière du café en Afrique. Elle a été signalée dans tous les principaux pays producteurs de café comme lʼOuganda, la République démocratique du Congo, la Tanzanie (sur le robusta) et lʼÉthiopie (sur lʼarabica).

  • Faible rendement de la production de café - Bien que la plupart des caféiers soient cultivés dans des systèmes à faible apport dʼintrants, les coûts de production sont en augmentation. Les principaux coûts comprennent le recrutement de la main-dʼœuvre pour le désherbage, lʼentretien général des champs, la récolte et le traitement post-récolte. Parallèlement, les prix du café diminuent. Cette situation a contraint de nombreux agriculteurs à abandonner leurs champs de café pour dʼautres cultures.

  • Pertes post-récolte élevées - Lorsque le prix du café augmente, de nombreux agriculteurs récoltent les cerises prématurément (vertes ou à moitié vertes) dans lʼespoir dʼaccroître leurs revenus. Ces fèves seront ensuite triées lors de la mouture et du calibrage. Un séchage inadéquat entraîne des pertes supplémentaires. Dans certaines régions, lʼabsence de dépulpeurs pour le traitement par voie humide entraîne des pertes supplémentaires après la récolte.

  • Connaissance limitée du potentiel du marché biologique et de la certification - Le marché du café biologique est en pleine croissance, notamment les exportations vers lʼEurope, les États-Unis et le Japon. Pour que les agriculteurs puissent bénéficier de ces marchés dʼexportation de premier plan, ils doivent se conformer aux exigences de la production biologique et certifier leurs systèmes conformément aux normes biologiques applicables.

En raison des multiples défis associés à la production de café, un nombre croissant de caféiculteurs africains abandonnent le café pour se tourner vers dʼautres cultures. Cette situation nécessite des interventions visant à rendre la production de café plus durable et plus rentable pour les communautés productrices. Ce chapitre présente des approches biologiques, qui peuvent être adaptées aux conditions locales, afin de relever les défis de la production de café.

Discussion : Évaluation de la situation locale

Interrogez les agriculteurs sur leurs connaissances de la production de café et surtout sur les défis courants auxquels ils sont confrontés en posant les questions suivantes :

  • Etes-vous confronté à l'un de ces défis ou à d'autres ?
  • Comment avez-vous essayé de les résoudre ?
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