Connaissance de la production d'arachide par les participants
Pour connaître la perception des agriculteurs sur la production d'arachide, posez-leur les questions suivantes :
- Avez-vous constaté une baisse des rendements de l'arachide au cours des années ?
- Quelles sont, selon vous, les principales causes de la baisse des rendements ?
- Que pensez-vous qu'il faille faire pour améliorer les rendements de l'arachide ?
Notez les réponses. Si possible, les réponses peuvent être revues plus tard.
Principales exigences en matière de culture
a. Pluie/eau : L’arachide est généralement cultivée au Malawi comme une culture pluviale, avec moins de 1 pour cent des cultures sous irrigation. En général, l’arachide a besoin de précipitations uniformément réparties entre 450 mm et 1250 mm par an pour une bonne croissance et un bon développement et des rendements élevés. Bien que la culture soit tolérante aux sécheresses, un manque d’eau au moment des semis, de la floraison et de la fructification réduira considérablement le rendement. Il est donc important de bien se coordonner avec le début de la saison des pluies pour le semis de la culture et, si possible, d’utiliser l’irrigation d’appoint pendant les périodes de sécheresse prolongées (surtout aux stades de la floraison et de la fructification). Les variétés à petites graines à maturation précoce ont besoin de 300 à 500 mm de pluie, tandis que les variétés à grosses graines à maturation tardive ont besoin de 1000 à 1200 mm de pluie. L’irrigation complémentaire permet d’augmenter le nombre de plantes par hectare, de garantir les rendements et de produire en contre-saison. L’arachide n’est pas adaptée à la culture en haute altitude, au-dessus de 1500 m, car ses températures optimales sont de 27-30 °C.
b. Fertilité du sol : Un sol limon sableux profond et bien drainé facilite un meilleur ancrage des gousses d’arachide dans le sol, et donc de meilleurs rendements. L’arachide ne poussera pas bien et ne fixera pas l’azote dans les sols acides dont le pH est inférieur à 5 ou dans les sols infertiles. Par conséquent, sur de tels sols, l’application de bonnes quantités d’engrais de ferme (10 t par ha selon la disponibilité) au moment du semis aidera non seulement à modérer les conditions de pH du sol, mais aussi à favoriser une bonne implantation. Dans les sols acides, l’ajout de chaux (0,5 t par ha en l’absence d’analyse de sol) améliore l’épaisseur des parois cellulaires et le remplissage des gousses, et diminue les infections fongiques.
Comment tester les principales propriétés du sol pour la production d’arachide ?
Une analyse du sol effectuée dans un laboratoire d’analyse des sols réputé est un outil idéal pour déterminer si le sol est acide ou alcalin, et s’il répond aux exigences de fertilité du sol recommandées pour la production d’arachides, et pour connaître les mesures correctives nécessaires.
Au lieu d’une analyse du sol, une « méthode de palpation simple » peut être utilisée pour déterminer la texture du sol – une propriété du sol déterminante pour la production d’arachides.
Choix des variétés
Les variétés d’arachides les plus courantes actuellement utilisées au Malawi appartiennent à deux types botaniques ou de marché, à savoir : les types Virginia, qui sont couramment cultivés dans les endroits de moyenne altitude, et les types Spanish, présentant un port de croissance en grappe (érigé) ou étalé (coureur), et qui sont cultivés dans les basses-terres.
Les variétés les plus populaires sont CG7 (de couleur rouge) et Chalimbana (de couleur brune). De nouvelles variétés sont continuellement introduites et promues par le ministère de l’Agriculture et d’autres agents, récemment Nsinjiro, Baka, Kakoma, et Chalimbana 2005. Le tableau 1 montre les variétés d’arachides courantes au Malawi et leurs attributs spécifiques. Les agriculteurs sont encouragés à se renseigner auprès de l’agent de vulgarisation local sur les variétés d’arachides les mieux adaptées à leur région.
Pour obtenir des rendements plus élevés, il est conseillé d’utiliser des semences de haute qualité, de préférence des semences résistantes aux maladies (notamment à la rosette et à la contamination par les aflatoxines) et aux ravageurs et tolérantes à la sécheresse. On a constaté que les variétés tolérantes à la sécheresse sont moins vulnérables à la contamination par les aflatoxines.
La variété CG7, bien que réputée pour ses rendements élevés, sa forte teneur en huile et ses qualités commerciales, est sensible à la maladie de la rosette de l’arachide (GRD). Cette maladie se développe dans des conditions de sécheresse et peut entraîner une réduction du rendement de plus de 50 %. L’ICRISAT, en collaboration avec le Département des services de recherche agricole (DARS) du Malawi, a mis en circulation dans plus de quatre pays, dont le Malawi, de nouvelles variétés d’arachides qui ont un potentiel de rendement élevé, sont tolérantes au stress abiotique et bien adaptées à un large éventail d’environnements. Elles ont également une meilleure qualité et un meilleur poids des semences, et offrent donc de plus grands débouchés commerciaux. Ces variétés comprennent :
1. Variétés Virginia à cycle moyen dont la maturité se situe entre 120 et 130 jours et qui sont bien adaptées aux conditions de culture de moyenne altitude : CG 8 (ICGV-SM 08501), CG 9 (ICGV-SM 08503), CG 10 (ICGV-SM 01724) et CG 11 (ICGV-SM 01731).
2. Variétés Spanish à cycle court, qui arrivent à maturité en 90-110 jours et sont bien adaptées aux conditions de basse altitude : CG 12 (ICGV-SM 01514), CG 13 (ICGV-SM 99551) et CG 14 (ICGV-SM 99556).
Discussion sur les variétés d'arachide
Pour évaluer l'adéquation des variétés d'arachide couramment utilisées dans les différentes régions du Malawi, posez les questions suivantes aux participants :
- Quelles variétés d'arachide sont adaptées aux zones sèches et humides ou hautes et basses de la région centrale du Malawi, etc. ?
- Quels sont les avantages et les inconvénients de ces variétés ?
- Quels sont les critères pris en compte dans la sélection des variétés ?
Sélection et traitement des semences
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La plupart des petits exploitants d’arachides au Malawi utilisent des semences conservées lors de la récolte précédente, tandis que quelques‑uns achètent des semences auprès de vendeurs, ou les reçoivent du gouvernement ou d’ONG.
Le mode de croissance indéterminé de l’arachide se traduit par des graines de taille et de maturité variables à la récolte. Les semences d’arachide peuvent être infestées par des champignons (principalement Aspergillus) et des virus portés par les graines, ainsi que par des bactéries et des nématodes. Par conséquent, la qualité des graines et le taux de germination peuvent varier fortement. Les graines prélevées sur les propres cultures s’affaiblissent également et perdent progressivement leurs bonnes caractéristiques d’une saison à l’autre, en raison de la pollinisation croisée avec d’autres variétés cultivées à proximité.
Si les semences sont achetées auprès d’un négociant agricole ou d’un semencier, il faut vérifier si les semences sont certifiées de qualité ou non. Les semences certifiées de qualité portent une étiquette sur le paquet avec les informations suivantes : nom du producteur de semences, date d’emballage, nom de la variété, taux de germination (pourcentage), pureté des semences (indique dans quelle mesure les semences sont exemptes de débris) et poids net des semences.
En cas de doute, ou en fait, l’agriculteur doit également inspecter visuellement les semences pour s’assurer qu’il n’y a pas de problème de qualité des semences. Une sélection minutieuse des semences est importante pour assurer une bonne levée de la culture. Les graines immatures, endommagées, écorchées, moisies, petites ou ratatinées doivent être retirées. Les semences sélectionnées doivent également être exemptes de contamination, principalement par des champignons transmis par les semences, quelles que soient les sources d’approvisionnement. Il est recommandé d’acheter de nouveaux stocks de semences toutes les 2 ou 3 saisons. Les semences d’arachide sont très sensibles aux dommages physiques et doivent être manipulées avec soin à tout moment. En général, les graines destinées à être semées sont décortiquées à la main 1 à 2 semaines avant le semis en ne choisissant que celles de bonne qualité.
Test de qualité des semences
La capacité de germination des semences doit être testée avant le semis. Comme un seul test de germination d’un seul lot de semences ne constitue pas une estimation fiable de la qualité, il convient de procéder à des tests de germination de différents lots de semences.
Si un agriculteur dispose d’une quantité très limitée de graines, il peut utiliser 20 graines seulement pour le test de germination au lieu de 50 ou 100. Pour une bonne représentation du lot de graines, les graines doivent être prises au hasard. Il faut éviter de sélectionner uniquement les meilleures ou les pires graines. Le sol / milieu pour le test de germination des graines doit être maintenu humide, mais pas mouillé, sinon les graines pourriront avant de germer.
La levée des semis au champ est généralement inférieure d’environ 20 % à celle obtenue lors du test de germination. Une capacité de germination de plus de 85 % est recommandée. Si la germination dans le test est inférieure à 90 %, le nombre de graines semées doit être augmenté en conséquence. Une bonne levée au champ est supérieure à 70 %.
Démonstration du test de germination
Montrez aux participants comment procéder pour le test de germination. Préparez un test de germination à l'avance pour montrer un résultat possible.
Traitement des semences
Traditionnellement, les semences sont traitées avec un fongicide pour lutter contre les brûlures des semis causées par des maladies bactériennes et fongiques transmises par les semences. Parfois, le fongicide est mélangé à un insecticide pour protéger les semences des dommages causés par les insectes pendant la germination. Cependant, dans la production biologique, le traitement des semences avec des produits chimiques synthétiques est limité.
L’approche biologique consiste à sélectionner soigneusement les semences de plantes saines et matures afin de minimiser le transfert d’infections d’un champ à l’autre. Cette pratique est complétée par une hygiène appropriée pendant la production des cultures, en évitant l’utilisation d’outils et de matériaux provenant d’autres exploitations.
Inoculation de Rhizobia aux semences
La symbiose naturelle de l’arachide avec les bactéries Rhizobia fixatrices d’azote est essentielle pour une croissance optimale de la plante, en particulier dans des conditions de faible apport d’azote. Le rhizobium Bradyrhizobium, qui construit les nodules racinaires, est en général présent dans les sols qui ont déjà été cultivés avec de l’arachide. Cependant, les champs où l’arachide est plantée pour la première fois peuvent ne pas contenir ce rhizobium spécifique. Dans ce cas, le rhizobium doit être ajouté au sol lors du semis. Les rhizobiums vendus dans le commerce pour l’inoculation de l’arachide sont constitués de souches de rhizobium sélectionnées ayant un taux de fixation de l’azote plus élevé que les souches indigènes. Comme les rhizobiums indigènes sont en concurrence avec les souches inoculées pour l’infection des racines, certaines recommandations suggèrent d’inoculer les champs d’arachide chaque saison pour maximiser les rendements.
La recherche a montré que l’inoculation de Bradyrhizobium avec d’autres rhizobia comme Serratia marcescens et/ou le champignon Trichoderma harzianum peut avoir un effet positif sur la nodulation des racines, et donc augmenter la fixation de l’azote des plantes d’arachide. L’inoculation des sols avec d’autres bactéries ou champignons bénéfiques du sol peut entraîner une meilleure croissance des racines, une augmentation de l’absorption du phosphore ou une réduction de l’incidence des pathogènes sur les racines.
REMARQUE : Pour obtenir les rhizobiums appropriés, les agriculteurs doivent contacter leur vulgarisateur agricole, le mouvement national pour l’agriculture biologique (NOAM) ou l’institut de recherche agricole le plus proche.
L’inoculum bactérien peut être ajouté en le mélangeant aux graines avant le semis. Au lieu de l’inoculation directe des semences, le rhizobium peut être versé dans les sillons de semis sous forme de suspension ou appliqué sous forme de granulés avec les semences au moment du semis pour éviter d’endommager les semences. On peut aussi distribuer l’inoculum sous forme de granulés.
Procédure d’inoculation des graines d’arachide :
Faites tremper dans l’eau un sac en toile fermé contenant les graines d’arachide dans pendant 4 à 6 heures, ou étalez les graines d’arachide sur un sac en toile et couvrez‑les avec un autre sac en toile humide pendant 12 à 14 heures.
Préparez l’inoculum comme décrit dans la notice d’utilisation du produit.
Traitez ensuite les graines avec du rhizobium à raison de 5 grammes par kg de graines (soit 600 grammes pour un sac complet de 110 à 120 kg de graines). Mélangez soigneusement les graines avec l’inoculum de rhizobium. Veillez à ne pas endommager l’enveloppe des graines.
Laissez les graines sécher à l’ombre pendant 30 minutes.
Semez les graines dans un délai de 1 ou 2 jours.
Partage des ¬expériences sur la rotation des cultures
Encouragez les participants à partager leurs expériences sur la rotation des cultures dans la production d'arachide. Laissez-les partager et discuter des avantages et inconvénients possibles des différentes options présentées.
Préparation du sol
Les arachides poussent bien dans les sols qui ont été travaillés à une profondeur de 20 à 30 cm. Cela permet aux racines de s’enfoncer profondément dans le sol pour un bon ancrage et un meilleur accès à l’humidité, surtout pendant les périodes de sécheresse. Une bonne préparation du sol à l’aide d’une houe, de bœufs ou de tracteurs pour l’ameublir offre des conditions favorables à une germination rapide et uniforme, à une bonne pénétration et croissance des racines, et finalement à une formation des gousses, un remplissage et un développement des graines satisfaisants.
La terre doit être préparée tôt, avant le début des pluies, afin que le semis puisse avoir lieu au début des pluies. Sur les terres en pente, le labourage doit être effectué le long des courbes de niveau afin de réduire le risque d’érosion du sol par ruissellement, lorsqu’il pleut.
Lors de la préparation du sol, tous les résidus des cultures précédentes et les mauvaises herbes doivent être complètement enlevés ou enfouis, et les lits de semence doivent être lisses pour assurer un bon contact entre le sol et les graines après le semis. Les mauvaises herbes enlevées peuvent être utilisées pour le compostage ou comme paillis pour lutter contre l’érosion du sol du champ.
Les agriculteurs utilisent couramment les billons pour planter l’arachide, car le sol meuble des billons favorise le développement des gousses, rend la lutte contre les mauvaises herbes plus efficace et améliore la récolte, ce qui conduit à des rendements plus élevés. Les billons sont particulièrement nécessaires dans les zones humides et de faible altitude pour éviter l’engorgement.
Les billons ont normalement une largeur de 75 à 90 cm et un sommet plat pour permettre de planter des rangs doubles sur le billon. En plantant des rangées doubles, les plants d’arachides couvrent rapidement le sol, ce qui permet d’éliminer les mauvaises herbes. Un lit de semence préparé de façon uniforme sur les billons permet d’assurer une profondeur de semis uniforme et facilite la germination et la levée des graines.
Rotation des cultures et cultures intercalaires
La culture continue de l’arachide sur la même parcelle entraîne l’accumulation de quantités élevées d’aflatoxines dans le sol, ce qui augmente la probabilité d’infection et de contamination par les aflatoxines.
Pour de meilleurs résultats, l’arachide ne doit pas être cultivée dans le même champ pendant deux saisons consécutives. Elle doit être cultivée en rotation avec des céréales (maïs, sorgho ou millet), des tubercules (manioc ou patate douce) ou du tournesol. Cependant, pour minimiser les maladies et les ravageurs, l’arachide ne doit pas être semée après une culture de légumineuses, le coton ou le tabac, car ils provoquent l’accumulation de nématodes et le développement de maladies du sol.
Au Malawi, l’arachide donne de bons résultats lorsqu’elle est cultivée en succession avec une culture de maïs bien gérée et fertilisée. Cela est dû au fait que l’arachide est capable d’utiliser les nutriments résiduels. La diapositive 12 montre comment l’arachide peut être cultivée en rotation avec d’autres cultures.
L’arachide est principalement cultivée en monoculture. En effet, elle a besoin de beaucoup de soleil et l’effet d’ombrage des cultures intercalaires réduit les rendements. Cependant, dans les petites exploitations, l’arachide est souvent cultivée en mélange avec d’autres cultures sur la même parcelle ou le même terrain. Parfois, les cultures sont directement intercalées dans les arachides, avec un espacement irrégulier ou sous la forme de différentes parcelles sans aucun schéma de rangs distinct. Dans d’autres cas, les cultures sont pratiquées en bandes ou en rangs alternés.
Le nombre de cultures intercalaires avec la culture principale d’arachide peut varier selon les petits exploitants. Parmi les cultures qui sont souvent associées à l’arachide dans les petites exploitations, on trouve le maïs, le sorgho, le pois d’Angole, le coton et le manioc. Il n’y a pas beaucoup d’informations sur les cultures intercalaires d’arachide en production biologique par rapport aux systèmes conventionnels. Les recherches sur les cultures intercalaires d’arachide conventionnelles reflètent des résultats contradictoires sur la performance des cultures intercalaires d’arachide par rapport aux systèmes de culture unique ou de monoculture. Par exemple, alors que certaines recherches en Inde ont montré une augmentation du rendement de l’arachide allant jusqu’à 50 % dans un système de culture intercalaire de sorgho et d’arachide, d’autres recherches ont montré des niveaux de réduction similaires par rapport à la seule culture d’arachide. L’une des raisons de cette baisse de rendement est la faible interception de la lumière et la faible nodulation de l’arachide dans les systèmes de cultures intercalaires. Lorsque les rendements des deux cultures sont pris en compte, les avantages globaux de la culture intercalaire sont parfois supérieurs à ceux de la monoculture. Les cultures intercalaires coton-arachide sur des billons alternés (espacés de 75 cm) ont donné des rendements plus élevés de coton et d’arachide dans les zones à forte pluviométrie avec plus de 1000 mm par an en Zambie, mais aucun avantage de rendement n’a été observé dans les zones à faible pluviométrie avec moins de 800 mm par an.
Lorsqu’elle est cultivée en association, l’arachide se comporte différemment en fonction d’un certain nombre de facteurs, notamment :
Quantité de pluie ou disponibilité d’une irrigation supplémentaire.
Espacement : un espacement plus large est recommandé, mais l’espacement dépend aussi du type de culture intercalaire. En Égypte, par exemple, certaines recherches ont montré que le fait de planter du maïs à 50 % de sa densité de monoculture en culture intercalaire sur un sol sablonneux permettait d’obtenir le poids de graines par plante et les rendements en gousses les plus élevés, tandis qu’une culture intercalaire avec 100 % de la densité de plantation recommandée pour le maïs en monoculture réduisait le poids des graines d’arachide et les rendements en gousses.
Type d’arachide plantée : certains chercheurs font état de rendements plus élevés avec des variétés d’arachides dont la période de croissance est plus longue.
Type de culture intercalaire : les espèces ayant un effet d’ombrage moindre sont préférables, par exemple:
Une culture comme le coton, dont le feuillage se développe tardivement et qui peut tolérer une large gamme de densités de population, peut être mieux adaptée à la culture intercalaire avec les arachides.
Les sorghos fourragers, par exemple, produisent un feuillage plus large et sont susceptibles de faire plus d’ombre aux arachides.
Le moment de semis de la culture intercalaire est important. Par exemple, le fait de retarder le semis du maïs d’environ 4 semaines après le semis des arachides (culture relais) procure un avantage compétitif aux arachides par rapport au semis simultané.
Compte tenu de la taille généralement réduite des propriétés foncières dans le contexte des petits exploitants malawiens, certains agriculteurs peuvent trouver plus approprié de cultiver des arachides en association avec des céréales et d’autres cultures plutôt que de pratiquer des rotations de cultures.
Étant donné que de nombreux facteurs influencent la performance de l’arachide dans une culture intercalaire, les agriculteurs devraient consulter le personnel de vulgarisation local et essayer diverses combinaisons de cultures et de pratiques de gestion dans les conditions de production qui prévalent et faire un choix éclairé. Il est toutefois important de garder à l’esprit certains des principaux avantages et inconvénients des cultures intercalaires d’arachide.
Discussion sur les cultures intercalaires
Discutez avec les agriculteurs de leurs expériences en matière de rotations et de cultures intercalaires (cultures mixtes, en bandes et en relais).
Soulignez les avantages et les inconvénients de la culture intercalaire (en mélange, en relais ou en bandes) et les exigences supplémentaires en matière de gestion pour les systèmes de culture intercalaire.
Semis
L’arachide est cultivée dans toutes les zones où le tabac et le maïs sont cultivés, le maïs étant l’aliment de base et le tabac la principale culture de rente des petits exploitants du Malawi. L’arachide se voit souvent accorder la dernière priorité dans le choix du moment de semis.
Les agriculteurs du Malawi sèment l’arachide avant les pleines pluies, normalement après les premières « vraies pluies » qui sont suffisantes pour le semis.
Les arachides doivent être semées dans un sol humide ; pas immédiatement après de fortes pluies, car elles absorberaient trop d’eau et pourriraient. Le semis après de fortes pluies peut également entraîner une compaction excessive du sol, ce qui peut bloquer la germination et/ou la levée.
La période normale de semis de l’arachide est censée se situer entre mi‑octobre et mi‑novembre, mais les pluies deviennent de plus en plus irrégulières. Les semis tardifs peuvent entraîner une mauvaise récolte et un risque de présence d’aflatoxines en raison de la sécheresse, une baisse des rendements pouvant atteindre 50 %, la présence de ravageurs (notamment les pucerons) et de maladies (rosette et taches foliaires), ainsi qu’une baisse de la qualité des noix.
Espacement des plantes et profondeur de semis
Pour les types en au port érigé, la distance recommandée entre les rangs est de 30 à 40 cm, et de 15 cm entre les plantes dans les rangs, ce qui donne une quantité de semences recommandée de 80 à 100 kg par hectare. Pour les variétés d’arachides étalées, on recommande un espacement de 45 à 60 cm entre les rangs et de 30 cm entre les plantes, ce qui donne une quantité de semences nécessaire de 60 à 80 kg par hectare. Un espacement des rangs plus faible permet une couverture du sol plus précoce et aide à prévenir de graves problèmes de mauvaises herbes.
L’arachide doit être semée à une profondeur de 5 à 7 cm. Un semis plus profond entraînera une germination lente, tandis qu’un semis peu profond ne doit être envisagé que lorsque l’humidité est suffisante.
D’autres techniques de semis sont utilisées par les agriculteurs :
- La houe manuelle : Lorsque les agriculteurs sèment avec la houe, ils ouvrent simultanément un trou de semis peu profond à l’aide d’une petite houe manuelle tenue dans une main, et placent le nombre requis de graines tenues dans l’autre main dans le trou de semis. Ensuite, les graines semées sont recouvertes de terre. Cette technique est surtout utilisée lorsque le semis est effectué de manière aléatoire.
- Le semis mécanisé consiste à semer à l’aide d’un semoir monté sur un tracteur ou tout autre équipement en fonction de la disponibilité et de l’accès à de telles machines. Les billons peuvent être préparés à l’avance, ou ils peuvent être préparés en une seule opération par la machine lorsqu’une machine plus sophistiquée est utilisée. Dans ce dernier cas, la machine effectue le buttage et le semis.
Discussion sur l'établissement des champs d'arachide
Renseignez-vous sur le processus local d'établissement des champs d'arachide et discutez des possibilités d'amélioration. Commencez par poser les questions suivantes :
- A quel moment de l'année commencez-vous à planter des arachides ? Pourquoi ?
- Savez-vous à quelle distance espacer les plants d'arachide pour obtenir une densité de plantation appropriée ?
- Quelles sont les particularités de la manipulation des semences, de la préparation du terrain et de la plantation de l'arachide ?