Amélioration dʼun verger dʼagrumes existant

• Conserver un seul tronc jusquʼà une hauteur de 100 cm, et pincer ou briser la pousse principale pour encourager la ramification latérale.

• Laisser 3 à 4 branches principales pour former la charpente de lʼarbre.

• Supprimer toutes les branches latérales supplémentaires, y compris celles qui poussent vers lʼintérieur.

• Veiller à ce que toutes les branches malades et mortes soient éliminées régulièrement.

Les structures de lutte contre lʼérosion du sol, en particulier dans les terrains en pente, sont très importantes. Des structures de conservation de lʼeau, telles que des terrasses, doivent être construites pour éviter la perte de couche arable et de matière organique.

Une couverture permanente du sol est une composante importante des vergers biologiques. La culture de légumineuses adaptées aux conditions locales, notamment le pois mascate (Mucuna spp.), le chanvre (Crotalaria spp.) et le lablab (Lablab purpureus), permet de restaurer très rapidement les sols dégradés. Elles sont efficaces contre les adventices, fixent lʼazote et préviennent lʼérosion. Pour éviter une forte concurrence entre les agrumes et la culture de couverture, cette dernière doit être régulièrement taillée.

Ce ravageur des agrumes cause de très graves dégâts, aussi bien dans la pépinière quʼau champ, en sʼattaquant généralement aux jeunes feuilles et pousses. L’adulte de la mineuse dépose des œufs minuscules sur la face inférieure des feuilles. Lorsque les larves éclosent, elles sʼenfoncent dans les feuilles et y restent jusquʼà leur maturité. Elles sortent ensuite des feuilles et se nymphosent en enroulant le bord du limbe. Elles creusent des galeries dans le revers des jeunes feuilles, mais attaquent les deux faces, voire aussi les fruits, en cas de fortes infestations. En se nourrissant, la mineuse creuse des galeries sinueuses aux reflets argentés. Les feuilles se déforment, développent des taches brunes de tissus nécrosés et finissent par tomber.

Il est possible de lutter contre la mineuse des agrumes en pulvérisant du neem. L’application sur les plantules élevées en pépinière est particulièrement utile, car ce sont les plus sensibles aux attaques de la mineuse.

Ces insectes brillants, noirs ou bruns, se nourrissent en suçant les nouvelles fleurs, ce qui provoque un enroulement et une déformation importante des jeunes feuilles et un retard de croissance des feuilles et des rameaux. Ils sont nombreux à envahir la surface des feuilles lors de la poussée végétative (production de nouvelles pousses) et les tiges des jeunes pousses attaquées dépérissent. Les pucerons sécrètent de grandes quantités de miellat, qui se dépose sur les feuilles et favorise la croissance de la fumagine. Ils transmettent également la tristeza et dʼautres maladies virales des agrumes.

Les pucerons sont contrôlés par leurs ennemis naturels, notamment les coccinelles, les chrysopes, les syrphes et les guêpes parasites. Par conséquent, il est possible de lutter efficacement contre les pucerons en favorisant la biodiversité naturelle autour et à lʼintérieur du verger. Toutefois, dans le cas de plants fortement infestés, des pulvérisations de neem doivent être effectuées autour des populations de pucerons, en particulier autour des nouvelles pousses et sous les feuilles.

Les cochenilles sont de petits insectes qui ressemblent à des coquillages collés à la plante. Elles sucent la sève de toutes les parties aériennes de la plante. En se nourrissant, elles peuvent entraîner le jaunissement, puis la chute des feuilles, une croissance réduite, le dépérissement des branches, l’apparition de taches sur les fruits et leur détachement prématuré (dégrain). Les feuilles peuvent sécher lorsquʼelles sont fortement infestées et les jeunes arbres peuvent mourir. Certaines cochenilles (cochenilles à corps mou) sécrètent du miellat, entraînant le développement de la fumagine. En cas de fortes infestations, les fruits et les feuilles sont entièrement recouverts de fumagine et noircissent. Ce dépôt noir réduit la photosynthèse et donc la croissance des plants. Les fruits contaminés par la fumagine perdent leur valeur marchande. Les fourmis se nourrissent du miellat sécrété par les cochenilles à corps mou, ce qui empêche lʼaccumulation de fumagine, mais protège également les cochenilles de leurs ennemis naturels.

En effet, les cochenilles sont attaquées par un large éventail de guêpes parasites et de prédateurs. Ces ennemis naturels limitent généralement la population de cochenilles dans les systèmes bien équilibrés. Les pulvérisations d’extraits botaniques doivent cibler les cochenilles aux stades précoces de leur développement. Les pulvérisations dʼhuile, par exemple, doivent être appliquées après la récolte et non pendant la floraison ou pendant les périodes de chaleur excessive ou de sécheresse. Les branches et les feuilles fortement touchées doivent également être supprimées et brûlées.

La fonte des semis est une infection courante des plantules récemment germées de nʼimporte quel cultivar dʼagrume, lorsque le lit de semence présente un mauvais drainage. La fonte des semis attaque et tue les plantules au niveau de la tige, au-dessus du sol. Cependant, les champignons responsables de la fonte des semis peuvent également provoquer la pourriture des semences ou une pourriture de pré-levée, ce qui entraîne des peuplements clairsemés de plantules. La fonte des semis est causée par Rhizoctonia solani, Phytophthora spp. ou Pythium spp. On peut prévenir les infections en évitant de planter dans un sol infecté, en traitant les semences à lʼeau chaude avant de les planter et en évitant de trop arroser les lits de semence. Une autre méthode efficace pour lutter contre la fonte des semis en pépinière consiste à utiliser un milieu de plantation spécial composé de fumier et de sable selon un rapport de 1/2. Un tel milieu augmente lʼaération et améliore le drainage du lit de semence. Le milieu est mis en place pour former un lit, et une couche de sable de ~5 cm est étalée sur la surface du lit. Les semences sont placées dans la zone sableuse. Lorsquʼelles germent, elles enfoncent leurs racines dans le mélange sable-fumier, tandis que leurs tiges restent dans la zone sableuse. Le sable en surface contribue à évacuer lʼeau des tiges et crée ainsi des conditions défavorables à la fonte des semis au niveau des tiges.

Les oranges touchées par le greening des agrumes changent complètement de couleur et développent des taches vertes sur leur peau. Un symptôme plus typique est la marbrure des feuilles, un mélange de taches vert clair et vert foncé non délimitées par les nervures. Les feuilles des branches touchées tombent en général prématurément, et les arbres affectés sont défoliés. La floraison et la poussée végétative se produisent hors saison et les fruits des branches affectées, sʼil y en a, sont petits et déformés. Même la couleur des fruits mûrs est différente. Les oranges saines commencent à changer de couleur au niveau de leur extrémité libre, tandis que les fruits affectés par le greening se colorent dʼabord au niveau du pédoncule. Les taches vertes ne changent pas de couleur même après la cueillette.

Le greening est principalement introduit à partir de vergers voisins infectés par des insectes vecteurs tels que Diaphorina citri ou par du matériel de plantation infecté. La prévention repose donc sur une bonne gestion des pépinières et sur lʼutilisation de plants sains. Des rameaux porte-greffes ne doivent pas être prélevés sur les arbres présentant des signes dʼinfection. La production de matériel de pépinière sain comprend l’utilisation de porte-greffes sains uniquement et la protection des plantules et des plants contre les insectes. Il est recommandé aux agriculteurs biologiques de se concentrer sur la lutte contre le vecteur Diaphorina, car la lutte contre la bactérie responsable du greening est presque impossible. Les agriculteurs doivent donc éviter la prolifération de Diaphorina dans le verger et dans la région. En agriculture biologique, Diaphorina peut être contrôlé par lʼapplication dʼagents de lutte biologique comme Tamarixia radiata ou dʼautres ennemis naturels et prédateurs comme Cycloneda sanguinea. Les producteurs locaux dʼagents de lutte biologique peuvent également avoir dʼautres solutions. Des mélanges botaniques à base de neem, de tephrosia ou de pyrèthre peuvent également être utilisés.

Les arbres fortement infectés doivent être éliminés et remplacés par de nouveaux plants, car le sol nʼest pas affecté par le greening et lʼétablissement dʼune nouvelle plantation sur le même site ne pose aucun problème. Dans les vergers où le niveau d’activité de Diaphorina est très faible et où seules des branches isolées sont infectées, celles-ci doivent être coupées à la scie. La coupe doit être réalisée aussi près du tronc que possible.

Cette maladie est causée par le champignon Phaeoramularia angolensis. Elle est favorisée par des conditions humides et fraîches. Le champignon provoque lʼapparition sur les feuilles de taches circulaires isolées, brun clair ou grisâtres au centre et généralement entourées dʼune auréole jaune. Parfois, les taches anciennes se nécrosent en leur centre, laissant des trous qui donnent au feuillage un aspect criblé. Pendant les pluies, les taches sur les jeunes feuilles se rejoignent souvent et aboutissent à un blanchiment généralisé des feuilles appelé chlorose. Une défoliation prématurée a lieu lorsque les pétioles des feuilles sont infectés. Sur les fruits, les taches sont de forme circulaire à irrégulière, elles peuvent se rejoindre et sont auréolées de jaune. La maladie a été observée sur toutes les espèces dʼagrumes, y compris le pamplemousse, le citron, la lime, la mandarine, le pomélo et lʼorange. Le pamplemousse, la mandarine, le pomélo et lʼorange y sont très sensibles. Le citron est moins sensible et la lime est le fruit le moins sensible.

La maladie peut être combattue efficacement en utilisant des fongicides, notamment des produits à base de cuivre comme la bouillie bordelaise ou lʼoxychlorure de cuivre, dont lʼutilisation est autorisée en agriculture biologique.