Approche générale de gestion des ravageurs, maladies et mauvaises herbes
L’approche biologique de gestion des ravageurs, maladies et mauvaises herbes fait référence aux quatre principes de l’agriculture biologique définis par l’IFOAM : le principe de santé, le principe d’écologie, le principe d’équité et le principe de précaution (voir Module 1 « Définitions et bénéfices », section 4.1 « Principes de l’agriculture biologique »).
Globalement, les agricultrices et agriculteurs biologiques visent à favoriser et à améliorer la santé de leurs sols, de leurs plantes, de leurs animaux ainsi que celle des êtres humains et, de manière générale, de la planète. La santé des individus et des communautés est indissociable de la santé des écosystèmes. Par conséquent, en préservant des sols sains et un environnement naturel diversifié, les agricultrices et agriculteurs sont en mesure de produire des cultures saines, qui favorisent la santé des animaux et des personnes.
Les plantes saines sont aussi capables de résister aux perturbations et dommages physiologiques provenant des agents pathogènes et des ravageurs. Par conséquent, les agricultrices et agriculteurs biologiques visent à optimiser les conditions de croissance de leurs cultures pour les rendre fortes et compétitives. En même temps, ils favorisent les mécanismes naturels de contrôle pour empêcher les ravageurs, maladies et mauvaises herbes de se développer et d’endommager les cultures. De ce fait, ils donnent la priorité aux mesures préventives visant à empêcher et à limiter la propagation des infections au lieu de compter sur les mesures de contrôle direct. Ces dernières sont généralement mises en œuvre lorsque les agents pathogènes se sont déjà développés.
La gestion des ravageurs des cultures, des maladies des plantes et des mauvaises herbes est basée sur :
- La renforcement d’un sol sain et fertile et de bonnes conditions de croissance pour favoriser des plantes saines.
- La culture de variétés convenables, adaptées aux conditions locales et résistantes aux maladies et ravageurs majeurs.
- La bonne surveillance des ravageurs et maladies en vue de permettre une intervention efficace en temps utile.
- La non-dépendance vis-à-vis des intrants externes coûteux.
- La diminution de la propagation et de la multiplication des ravageurs, maladies et mauvaises herbes et, par conséquent, la réduction des pertes dans les champs et au cours du stockage.
- La promotion des prédateurs naturels pour favoriser les mécanismes naturels de contrôle.
- Des outils de contrôle direct qui respectent et protègent les ressources naturelles que sont le sol, l’eau, l’air et la biodiversité ; l’impact négatif sur l’environnement est également évité en renonçant à l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides de synthèse.
La gestion biologique des ravageurs, maladies et mauvaises herbes peut être vue comme une approche en trois étapes avec des outils multiples.
- Étape 1 : La première étape consiste à fournir aux plantes de bonnes conditions de croissance pour augmenter leur résilience et résistance.
- Étape 2 : La deuxième étape consiste à favoriser les mécanismes naturels de contrôle à travers la promotion d’ennemis naturels.
- Étape 3 : La troisième étape implique la mise en œuvre de mesures de contrôle direct visant à éliminer les ravageurs, maladies ou mauvaises herbes tout en limitant autant que possible l’effet résiduel sur l’écosystème.
À titre de comparaison, l’approche en trois étapes s’applique aussi à la gestion de la santé humaine :
- Mesures de l’étape 1 : approvisionnement en nourriture et en eau saines en quantité suffisante et préservation d’un environnement sain pour favoriser la santé humaine ; cette étape comprend aussi de bonnes pratiques comportementales pour éviter les maladies par des mesures d’hygiène simples (p. ex. se laver les mains régulièrement et se brosser les dents) et de l’exercice physique adapté pour renforcer le corps.
- Mesures de l’étape 2 : prise préventive de vitamines, d’antioxydants ou d’agents probiotiques et utilisation de médicaments naturels contre les maladies (médecine traditionnelle, plantes médicinales et homéopathie).
- Mesures de l’étape 3 : traitement direct en utilisant des antibiotiques et d’autres médicaments pour soigner les infections.
Chaque étape de l’approche en trois étapes constitue la base de l’étape suivante. L’objectif est d’optimiser les étapes 1 et 2 en vue de favoriser les défenses naturelles des plantes contre les pathogènes et de réduire au minimum l’utilisation de mesures de contrôle direct (étape 3). Lorsque les mesures des étapes 1 et 2 sont appliquées convenablement, une intervention directe ne s’avère généralement pas nécessaire. Cette approche permet de réduire les coûts et d’éviter les impacts négatifs de certains outils de contrôle sur l’écosystème du champ.
Les expériences pratiques acquises par les agricultrices et agriculteurs biologiques au fil des décennies et les résultats des études scientifiques sur la gestion biologique des ravageurs, maladies et mauvaises herbes menées au cours des trente dernières années ont montré que l’approche la plus efficace consiste à combiner les mesures de contrôle indirect et direct. Comme les connaissances sur l’interaction entre les ravageurs et agents pathogènes et leurs ennemis naturels augmentent, l’efficacité de cette approche holistique s’accroît également. Idéalement, les agricultrices et agriculteurs finiront par être en mesure de renoncer à toute mesure de contrôle direct et d’optimiser plutôt l’utilisation de processus naturels.
Discussion comparant la santé humaine à la santé végétale
Invitez les agriculteurs à identifier les similitudes et les différences entre la santé humaine et les soins phytosanitaires. Le fonctionnement des soins phytosanitaires peut être développé en groupes et discuté en séance plénière.
Les méthodes biologiques peuvent être très efficaces dans la gestion des ravageurs et des maladies, spécialement si elles sont appliquées convenablement et en temps voulu. Toutefois, lors d’infestations dévastatrices par certains ravageurs ou maladies, des moyens conventionnels plus agressifs peuvent s’avérer nécessaires en vue de limiter la propagation des infections. Dans certains cas, il existe des exigences réglementaires nationales auxquelles tous les agriculteurs doivent satisfaire ; l’agriculteur individuel peut donc avoir peu de marge de manœuvre voire pas du tout. L’agriculture biologique reconnaît de telles situations ; les agricultrices et agriculteurs concernés doivent en informer les consommatrices et consommateurs ainsi que leur organisme de certification afin de trouver des mesures correctives alternatives.
Étape 1: Gestion des cultures
Ces pratiques visent à garantir de bonnes conditions de croissance pour améliorer la santé des plantes et prévenir l’introduction et la propagation de ravageurs et de maladies. Ces objectifs peuvent être atteints par la prise des mesures suivantes:
- Choisir des variétés de culture appropriées, adaptées aux conditions locales. Dans la mesure du possible, utiliser des variétés tolérantes ou résistantes aux ravageurs et aux maladies.
- Utiliser des outils de plantation propres.
- Améliorer la fertilité des sols pour favoriser une croissance forte et vigoureuse des plantes, en utilisant du compost, du fumier, des engrais verts et d’autres matières organiques.
- Mettre en place des cultures intercalaires et une rotation des cultures pour réduire le taux de multiplication des ravageurs.
- Appliquer d’autres bonnes pratiques de gestion pour assurer une bonne croissance (plantation en temps voulu, bon espacement, économie d’eau, élagage, gestion de l’ombrage, récolte en temps voulu, etc.).
Étape 2: Gestion de l’habitat
Ces pratiques visent à augmenter la prolifération d’une variété d’organismes (y compris les ennemis naturels) autour et à l’intérieur des champs cultivés. Ces mesures comprennent:
- La plantation de haies d’espèces de plantes indigènes autour des champs pour attirer les ennemis naturels ; la promotion d’espèces de plantes à fleurs au sein des cultures pour fournir du nectar et du pollen aux ennemis naturels tels que les coccinelles, les syrphes et les parasitoïdes.
- La mise en place de cultures pièges pour attirer les ravageurs vers les non-cultures ou les repousser des cultures (stratégie push-pull, etc.).
- L'hygiène des cultures, y compris le désherbage en temps voulu pour éliminer les hôtes alternatifs, l’élimination des plantes et parties de plantes infectées et la désinfection des outils utilisés sur les plantes et champs infectés.
Étape 3: Contrôle direct
Dans des situations de fortes infections ou de maladies et ravageurs très dévastateurs, des mesures de lutte directe seront nécessaires pour limiter les pertes. Ces outils ne seront pleinement efficaces que si les outils des deux étapes précédentes sont correctement appliqués.
Ces outils comprennent:
- Les agents de contrôle biologique tels que les insectes et acariens prédateurs, les insectes parasitoïdes, les virus et les bactéries.
- Les insecticides et acaricides homologués ou auto-produits d’origine biologique ou minérale, y compris les extraits de plantes, les huiles de plantes, les huiles minérales, le cuivre et le soufre.
- Si disponibles, les pièges à phéromones d’insectes, qui peuvent être utilisés pour perturber l’accouplement des ravageurs.
- Les pièges à lumière, à appât ou colorés, utilisables pour capturer en masse les ravageurs.
- Les traitements des semences à l’eau chaude pour limiter les maladies transmises par les graines.
Une mauvaise herbe est une plante poussant dans un endroit où elle n’est pas désirée des êtres humains. En agriculture, les mauvaises herbes ou adventices peuvent endommager les cultures lorsqu’elles poussent dans les champs ou empoisonner les animaux de rente lorsqu’elles poussent sur les pâturages. Elles peuvent être grossièrement classées en espèces de plantes annuelles et pérennes.
Les mauvaises herbes annuelles sont des plantes qui profitent normalement des sols temporairement nus pour produire une autre génération de semences avant que le sol ne soit de nouveau couvert par les cultures.
Les mauvaises herbes pérennes sont des plantes qui poussent sur plusieurs saisons. Elles se propagent soit par les semences soit par l’expansion des parties végétatives telles que les racines ou les tubercules. La multiplication par voie végétative est une caractéristique propre aux mauvaises herbes pérennes: même la racine ou tige la plus petite peut reproduire une plante entière.
Étape 1: Gestion des cultures
Ces pratiques visent à limiter l’introduction et la multiplication des mauvaises herbes.
Elles comprennent:
- L’utilisation de semences de cultures exemptes de graines de mauvaises herbes.
- La préparation appropriée des champs, selon qu’il y ait des mauvaises herbes annuelles ou des mauvaises herbes pérennes. Les mauvaises herbes pérennes doivent être enlevées, dans la mesure du possible, avant la plantation ou étouffées grâce à un engrais vert agressif, faute de quoi elles seront difficiles à contrôler après la plantation de la culture principale.
Étape 2: Gestion de l'habitat
Ces pratiques visent à réduire l’impact des mauvaises herbes sur les cultures en croissance. Elles incluent:
- La mise en place de cultures intercalaires ou de cultures de couverture, pour rapidement couvrir le sol avant l’apparition des mauvaises herbes.
- Le paillage, pour inhiber la croissance des mauvaises herbes.
Étape 3: Contrôle direct
Outre les mesures de l’étape 2, des pratiques de contrôle direct peuvent être mises en œuvre pour éliminer complètement les mauvaises herbes. Ces pratiques comprennent:
- Le contrôle mécanique à la main, à traction animale ou avec des machines appropriées, pour enlever les mauvaises herbes.
- L’utilisation d’agents de contrôle biologique, c’est-à-dire le recours à des maladies ou ravageurs spécifiques des plantes, pour lutter contre les mauvaises herbes.
- Le contrôle thermique des mauvaises herbes (désherbage à la flamme).
Étude des ravageurs, maladies et mauvaises herbes
Une surveillance régulière des ravageurs, maladies et mauvaises herbes constitue la base d’une gestion efficace. Pour être en mesure de gérer les organismes nuisibles, il faut disposer d’informations sur les ravageurs, maladies et mauvaises herbes spécifiques présents dans la région, le village ou les champs de culture et les dommages qu’ils causent.
Signes typiques d’attaques de ravageurs sur les plantes cultivées
La plupart des ravageurs des cultures sont des insectes, des acariens ou des nématodes. Toutefois, en Afrique, les mammifères (p.ex. les éléphants, les singes ou les campagnols) et les oiseaux (p. ex. les moineaux, les étourneaux et les corbeaux) peuvent eux aussi endommager les cultures. Les dommages causés par les ravageurs sont visibles et faciles à identifier.
Les dommages causés par les insectes peuvent être classés en morsures et mâchage (chenilles, charançons, etc.), en piqûres et succion (pucerons, psylles, etc.) et en perforations (foreurs, mineuses des feuilles, etc.). Certains insectes sont lents dans leurs déplacements (chenilles, etc.), d’autres rapides (mouches des fruits, etc.) ; certains sont cachés (foreurs de tige, etc.), d’autres faciles à observer (chenilles, charançons, etc.).
Les dommages causés par les ravageurs sont le plus souvent spécifiques à l’espèce : des feuilles trouées ou à parties manquantes sont le signe d’une attaque par des chenilles ou des charançons ; des feuilles enroulées indiquent une infestation de pucerons ; des fruits endommagés ou pourris sont souvent causés par les larves de mouches des fruits ; le flétrissement des plantes peut être provoqué par les larves de noctuelles ou les foreurs de tige ; et des branches et troncs troués peuvent être dus à l’attaque d’insectes xylophages.
Les acariens sont très petits et invisibles à l’œil nu. Toutefois, certaines espèces (les acariens tétranyques) tissent un tissu typique sur les parties de plantes attaquées et peuvent donc être facilement détectées. Lorsque des acariens sont présents sur une plante, les feuilles et les fruits deviennent jaunâtres.
Les nématodes sont eux aussi très petits et par conséquent difficiles à observer à l’œil nu. Ils attaquent le plus souvent les racines des plantes ; les plantes jaunissent alors, se fanent et meurent.
Signes typiques d’attaques de maladies sur les plantes cultivées
La plupart des maladies des cultures sont provoquées par des champignons, des bactéries ou des virus.
Les champignons en causent la grande majorité, estimée à deux tiers des maladies infectieuses des plantes. Ces maladies comprennent toutes les rouilles, y compris les blanches, les charbons, le brunissement des aiguilles, l’enroulement des feuilles, le mildiou, la fumagine et l’anthracnose. En outre, les champignons sont responsables de la plupart des taches, chancres, brunissures, flétrissements et gales des feuilles, fruits et fleurs ainsi que des pourritures des racines, des tiges, des fruits et du bois parmi tant d’autres. Des parties de plantes ou les plantes entières peuvent se faner et mourir.
Les bactéries sont à l’origine des quatre problèmes majeurs suivants : certaines bactéries produisent des enzymes qui détruisent les parois cellulaires des plantes n’importe où dans les plantes. Par conséquent, des parties de plantes commencent à pourrir (maladie connue sous le nom de « pourriture »). D’autres bactéries produisent des toxines qui sont généralement dommageables aux tissus des plantes, causant habituellement leur mort précoce. D’autres encore produisent de grandes quantités de sucres très collants. En circulant dans les plantes, ceux-ci bloquent les canaux étroits, empêchant ainsi l’eau de monter des racines des plantes aux pousses et aux feuilles, causant là encore une mort rapide des plantes. Enfin, certaines bactéries produisent des protéines qui imitent les hormones des plantes. Ces protéines conduisent à une surcroissance du tissu des plantes et à la formation de tumeurs.
Les virus causent la plupart du temps des maladies systémiques. Généralement, les plantes développent une chlorose, qui se traduit par une décoloration des feuilles. Des taches vert clair ou jaunes de nuances, formes et tailles variées apparaissent sur les feuilles infectées. Ces taches peuvent former des mosaïques caractéristiques, provoquant une réduction générale de la croissance et de la vigueur des plantes.
Pour être en mesure de gérer les différents ravageurs, maladies et mauvaises herbes, l’agricultrice ou l’agriculteur doit connaître leurs comportements vis-à-vis de la culture concernée.
Critères de base pour comprendre les ravageurs, maladies et mauvaises herbes
Ravageurs
- À quel stade de son cycle de vie l’organisme est-il un ravageur: larve, chenille ou adulte ?
- À quel stade de croissance de la plante attaque-t-il: jeune plant, plante en croissance ou plante mature ?
- Quelle partie de la plante attaque-t-il: les feuilles, les racines, la tige, les fruits, les graines ou la plante entière ?
- Quel genre de dommage cause-t-il: morsures, succion ou la mort de la plante ?
- Quand attaque-t-il: en saison sèche ou en saison humide ?
Maladies
- Quelle est la cause de la maladie: virus, bactérie ou champignon?
- Comment la maladie se transmet-elle: par les semences, le sol, l’air ou les insectes?
- À quel stade de la croissance de la plante attaque-t-elle: jeune plant, plante en croissance ou plante mature?
- Quelle partie de la plante est attaquée: les feuilles, les racines, la tige, les graines ou la plante entière?
- Quelle sorte de dommage cause-t-elle: pourrissement, chlorose, flétrissement, taches, etc.?
- Quand attaque-t-elle: en saison sèche ou en saison humide?
Mauvaises herbes
- La mauvaise herbe est-elle pérenne ou annuelle?
- Comment se propage-t-elle: par les graines, les rhizomes, etc.?
- Quelles conditions favorisent sa croissance?
Field visit or exercise to identify pest and disease causing organisms
Recueillez des échantillons de plantes présentant différents dommages causés par les parasites et les maladies, et invitez les agriculteurs à classer les symptômes en infections fongiques, bactériennes ou virales.
Exploration du champ à la recherche de ravageurs et de maladies
Une surveillance attentive et continue des niveaux d’infestation pendant les moments critiques de la croissance d’une culture est la clé d’une gestion réussie des ravageurs et des maladies. À cette fin, l’agricultrice ou l’agriculteur peut régulièrement explorer le champ. Cette démarche l’aide à intervenir suffisamment tôt, avant que les ravageurs et/ou les maladies ne causent des dommages significatifs. L’exploration évite l’utilisation inutile d’extraits naturels de plantes. Comme ces substances (p. ex. pyrèthre, Derris et tabac) et huiles ont également des effets négatifs sur les insectes utiles, il importe de limiter leur usage. Si l’utilisation de ces substances n’est pas régulée, beaucoup de prédateurs et parasitoïdes de ravageurs risquent d’être tués. L’utilisation excessive de ces substances peut aussi conduire au développement de résistances par les ravageurs.
Par conséquent, l’exploration doit être planifiée et conduite de manière organisée. Il est important d’obtenir un échantillon aléatoire qui sera représentatif de la situation générale dans le champ de culture. L’explorateur (l’agriculteur) doit donc observer et enregistrer toutes les découvertes en vue d’une meilleure prise de décision. Le modèle le plus courant des programmes d’exploration à la recherche de ravageurs et de maladies consiste à parcourir le champ en suivant un chemin prédéterminé en zig-zag ou en forme de M. Ce modèle est couramment utilisé parce qu’il est facile à enseigner et à utiliser, et qu’il garantit une inspection intégrale de toutes les parties du champ.
Pour surveiller les insectes nuisibles, on peut également utiliser différents types de pièges. L’idée, toute simple, est d’en savoir plus sur les ravageurs présents dans le champ, spécialement sur les insectes se déplaçant rapidement (p. ex. les mouches des fruits, les lépidoptères)..
- Les mouches des fruits peuvent être capturées à l’aide de pièges à appâts. Par exemple, on peut remplir des bouteilles en PE munies de petits trous à moitié avec de l’eau et y ajouter un peu d’urine de bétail, de la chair de fruits ou un petit poisson mort ainsi qu’une goutte de détergent ou d’eau savonneuse. Ces bouteilles doivent ensuite être suspendues à un arbre et contrôlées tous les trois jours.
- Les cartes en plastique jaune engluées se prêtent à piéger les pucerons et les cicadelles. Les plaques plastiques jaune-orange sont appropriées pour les mouches blanches, tandis que les cartes bleues conviennent à la surveillance des thrips.
- L’utilisation de pièges à lumière s’avère particulièrement nécessaire dans les champs où les noctuelles (papillons de nuit, vers gris, chenilles légionnaires d’Afrique, noctuelles de la tomate, etc.) posent problème. Dans les cultures attaquées par les vers gris, les contrôles visuels doivent être effectués à l’aube.
Group work for monitoring insect pests
Choisissez n'importe quel champ de culture dans le voisinage pour un exercice d'essai de dépistage des infestations de ravageurs et de maladies. Montrez comment se fait le repérage, en insistant sur la nécessité de savoir ce qu'il faut chercher et où commencer à chercher.